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Voyage dans l'Immatériel

Publié le par Echos Silencieux

Le Voile se déchire enfin.
Au pied foulé sur le sol Immatériel,
Je perds notion du substantiel,
Comme si le début commençait à la fin.

La folie soudain me guette ;
C'est le Démon du Désir qui m'appelle.
Peignant ma vie en aquarelle,
Elle croit sans doute avoir ma tête.

Me rapprocher dure une éternité,
Mais j'ai la force de m'évader,
Couper ce fil si torsadé,
Briser ce sortilège d'insanité.

Dans l'infinité de l'horizon,
Je sens la Cité Noire m'observer dans les embruns,
Détruire ces chaînes à coups de burin,
Pour ouvrir les portes de la Guérison.

La Bête surgit alors, elle en poussait les battants.
Elle qui dormait si paisiblement depuis trois moissons ;
Elle se libère à présent des chaînes de la passion.
Le nacre de ses ailes a fait place à un feu latent.

Survivante du Passé, la Bête soigne son mal.
Elle sait qu'à trop y vivre, elle y finira calcinée.
Elle y laisse tout se consumer, afin de ne jamais plus laisser son coeur saigner.
La tête haute pour ne pas choir, elle vole avec peine au dessus de son dédale.

Après trois moissons stériles,
La Bête consume son dégoût.
Elle brûle ses illusions dans les égouts,
Afin de ne plus rendre la terre infertile.

Désormais libre dans le Voile,
La Bête devient poussière d'étoiles.
Le Fardeau quitte son corps,
La Lumière transcende ce qui est mort.

Publié dans Pèlerinage

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J'ai oublié

Publié le par Echos Silencieux

Hier nous échangions des caresses
Aujourd'hui je veux partager ma détresse
Hier le ciel s'est fendu en deux
Aujourd'hui je me suis perdu loin d'eux

Au bord du fleuve, je n'arrive plus à m'abreuver
Au pied des collines, je n'arrive plus à respirer
Au large dans l'océan, je me sens lentement dériver
Si j'appelle au secours maintenant, je sais que tout va empirer

Peur du noir, peur du vide, peur de la solitude,
Elle qui m'était si chère autrefois,
Pourquoi ressens-je de l'amertume cette fois ?
Le devoir, si placide, voile les turpitudes,
Pourtant je le ressens au fond de moi,
Il y a bien quelque chose qui provoque cet émoi 

Non, je ne veux pas en parler.
Comme l'a dit un jour un grand poète : "Le verbe est prédation".
Pourtant je rêve encore de cette sensation de vivre en suspension
Au dessus des nuages, lorsqu'il y en avait, car on les flinguait pour ne pas pleurer
Mais tu sais, la vie est faite ainsi : 
Hier on rit, on va au lit, demain on fuit.

Je ne sais de quoi demain sera fait,
Mais aujourd'hui je me sens un peu défait.
Tout est confus ou embrouillé,
Inutile de trop se mouiller
Si c'est pour dire "j'ai oublié".

Si "nous étions félins pour l'autre",
Pourquoi me suis-je toujours senti Humain ?

Publié dans Perdition

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