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Il n'y a pas de fin

Publié le par Echos Silencieux

Si les silences s'enchaînent
Tel un feu qui se déchaîne
Si les rires se désagrègent
Telle une vie que l'on abrège
Si les enfants se meurent
Telle une âme sans demeure 

C'est là qu'il faut y croire
Comme l'amour des premiers jours
C'est là qu'il faut y voir
Les contours sans les détours
C'est là qu'il faut savoir
Que pour toujours, tu seras ma Tour

Le timonier s'en va au loin
Point trop n'en faut, je ne peux poser l'ancre
Avant la paix, je ferai couler l'encre
Afin que tout ne soit pas vain

Si la distance se rapproche
Moi je dis qu'il faut que l'on s'accroche
Si les pleurs nous emportent
Moi je dis qu'il faut défoncer la porte

Dans les abysses de nos regards
Je saignerai nos cœurs hagards
Afin que souffle un peu l'esprit
De ce jour saint où l'on s'est épris

Je te chercherai au firmament
Pour devenir ton seul artiste
Je dessinerai tes sentiments
Pour te trouver même quand tu es triste
Je nous sauverai des châtiments
Pour t'emmener danser sur la piste
Excommunierai le dernier sacrement
Pour te faire vivre une vie de plus 

Puis lorsque s'écoulera
La dernière seconde d'Éternité 
Je repousserai la fin
Pour enfin tout recommencer

Publié dans Eden

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La Bête

Publié le par Echos Silencieux

La Bête fuit de rage sous un lointain orage
Elle crie sa solitude, rempart des multitudes
Elle souffle sur le feu comme les rouleaux fondent sur le rivage des dieux,
Un chant si mélodieux qu'elle aurait pu naître dans les cieux.

La Bête suit la trace des vents défavorables
Elle sait si bien que l'or n'avait rien d'adorable
Elle a consumé tout ce qui était friable,
Bien que sa peine éclose, sous une pluie de sable.

La Bête rugit de croire, elle chasse les importuns
Elle se parle, muette, devant son miroir sans tain
Elle esquive les cages du haut de sa prison dorée,
C'est souvent à cause d'elles que la Bête plane de ses ailes nacrées.

La Bête hurle de toute son impuissance
Elle se défait de toute son insouciance
Elle se repaît de toute indifférence
La Bête pleure de ses larmes rances.

La Bête se fane alors que passe le temps
Elle sait qu'au fond c'est bien le Passeur qui l'attend
Elle traverse des images, des partitions sauvages,
Afin que la musique de son coeur ne déborde dans son sillage.

Et soudain court dans la tempête
Celle qui n'avait même plus de tête
Fugace ou inconditionnelle, ne se conjuguait qu'au conditionnel
Dans sa longue robe exubérante
Elle se veut d'un coup rassurante
Mais où étais-tu passée ? Le monde s'écroulait chaque année
Resplendissante sous un soleil de roses
Elle était là, je ne pouvais plus faire pause
Moi qui croyait fermement que dans cette vie, j'étais damné.

La Bête repose ses yeux, au creux de ces lendemains soyeux
Éternelle et éphémère, aussi belle que la mer
La Bête n'est plus, mais ne la perdez pas de vue,
Car n'est pas mort ce qui à jamais dort.

Publié dans Eden

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