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Ignis Ex Anima

Publié le par Echos Silencieux

Prisonnière de sa cage aux barreaux de dépit en altitude,
La Bête régnait dans son palais des plaisirs maudits.
Trône surplombant des paysages infinis de solitude,
Elle décorait de mensonges ce paisible taudis.

 

Des journées sans Soleil aux nuits sans Lune,
Elle s'enivrait de tout son saoul pour arrêter de vivre.
Des nuits sans sommeil aux journées sans tunes,
Elle s'enlisait jusqu'à sans sou pour arrêter de mourir.

 

Défrichant quelques fioles de temps dans des fenêtres d'espace,
La Bête jouait avec ses souvenirs sous verre.
Déchiffrant quelques babioles le temps d'oublier les impasses,
Elle soignait son cœur avant de finir seule sous terre.

 

Lasse d'éponger le sang qui en débordait,
Elle promit au Feu de s'offrir pour purifier ses passions.
Lasse d'égorger le chant qui en résonnait,
Elle promit aux Cieux de tenir pour honorer sa mission.

 

 

Fracturant les portes de sa réalité,
Elle réaligna son prisme de volonté.
Réfractant sa fréquence de résonance,
Elle ajusta son harmonique en silence.

 

Fluctuant au diapason de ses vibrations,
Elle dessinait chaque soupir qui l'angoissait.
Dévoilant les abrasions de ses émotions,
Elle supprimait chaque bruit blanc qui l'oppressait.

 

Auteure et interprète de sa musique,
Elle comprit qu'elle était la seule à composer,
Elle comprit quelle était la scène à exposer.

 

Conteur anachorète de mes chroniques,
Je survivrai au temps, et tant que je vibre,
Je promets pour autant, de demeurer libre.

 

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Échos d'outre-monde

Publié le par Echos Silencieux

Toi, ma cité engloutie,
Toi, ma fontaine de jouvence,
Toi, mon tourbillon bouillonnant,


Qui m'a tout donné,
Qui m'a tout repris,
Qui m'a tant appris.


Les lames de fond se fracassent en larmes d'étoiles.


C'est fini.

 

Moi, ta bougie de cire,
Moi, ta croisade ardente,
Moi, ton extinction flamboyante,


Qui t'a tout donné,
Qui t'a tout repris,
Qui t'a tant honni.


Les torrents de flammes s'en retournent au coin de l'âtre.


C'est fini.

 

Nous, l'étincelle d'espoir,
Nous, le tonnerre impétueux,
Nous, la tempête vengeresse,


Qui nous sommes tout donné,
Qui nous sommes tout repris,
Qui nous sommes foudroyés.


Le conduit de nos âmes jumelées ne pouvait que céder sous la force de nos cœurs meurtris.


C'est fini.

 

Aujourd'hui, je te remercie,
Aujourd'hui, je nous pardonne,
Aujourd'hui, je me libère.


Aujourd'hui, c'est fini.

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Échos Silencieux

Publié le par Echos Silencieux

L'œil scrutateur, l'air vaguement déserteur,
J'écoute le temps qui passe, au fil des lattes je phase.
Pas moyen d'en placer une alors ce soir je pars sur la Lune,
Là-haut, personne à raccrocher puisqu'il n'y a rien à décrocher.

 

La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le vent souffle.

 

Refaire les mêmes erreurs c'est comme embrasser la laideur :
On dit rien, on fait le mâle, une fois au fond c'est pas si mal.
Déjà-vu, déjà vécu ; déjà vaincu, déjà déçu.
Puisque la vie n'a pas de limites, j'aimerais toucher ceux qui l'imitent.

 

La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le volcan soufre.

 

Forcer pour sortir du cheptel, considéré en tant que tel.
Forcer les langues à se délier pour pas finir trop fou à lier.
Quand pour seule réponse tu n'as d'écho que le silence,
Que reste-t-il après tant d'années d'errance ?
Qui reste-t-il pour damer ma sentence ?
Au fond du trou j'ai bien ramé dans l'abstinence,
Autant me damner une dernière nuit en transe.

 

Alors la raison sème où le cœur saigne,
Les lèvres se tuent mais les corps parlent,
Puis les mains s'ancrent dans les nuits d'encre.
Les yeux se voient où les abysses brillent au plus fort.

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La Cité Dort

Publié le par Echos Silencieux

Dans les rues chatoyantes de la ville enténébrée,

S'ouvre parfois un passage vers un autre monde.

Un endroit où règne une atmosphère au parfum ambré,

Où mille feux rasent les murs au rythme des ondes.

 

S'embrase alors une foule de diables incandescents,

Qui ne s'arrêtera que lorsque le soleil les brûlera plus fort.

A l'office du rituel à la source de ces rythmes empressants,

Leur champion consacre ses disciples avec effort.

 

Tous en harmonie avec ce chaos ambiant,

Tous artistes de ce désordre asphyxiant.

Ils exhortent leur âme à alimenter la fournaise,

Ils s'agrippent aux vibrations comme à une falaise.

 

Puis, quand résonne enfin le glas du silence,

Lorsque la nuit s'endort aux premières aurores,

La horde sauvage disperse son essence

Dans l'allégresse, sur les pavés de la cité d'or.

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Vague à l'âme

Publié le par Echos Silencieux

Donnez-moi la paix,
Quitte à ériger le conflit en respect.
Je n'ai toujours cherché qu'harmonie,
Quitte à ériger les dissonances en symphonies.

Lisser les falaises pour mieux grimper,
S'enduire les mains d'huile pour s'agripper,
Fermer les yeux pour ne pas déraper.

Un oiseau figé sur terre,
Un remède délétère,
Une âme dans un phylactère.

Donnez-moi la paix,
Quitte à m'ériger des batailles en apnée.
Je n'ai toujours cherché qu'équilibre,
Quitte à ériger les polarités en royaume de stabilité.

Visiteur dans un emballage de chair arcadien,
Est-ce folie de s'enticher ainsi de la vie ?
Visiteur dans une cage sans barreaux ni gardiens,
Vais-je finir extatique sur un parvis ?

Se chercher si loin pour s'endormir si seul,
Ressentir sur sa main la caresse du linceul,
Des mutilations de l'esprit, j'ai modestement franchi le seuil.

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Good morning Vietnam

Publié le par Echos Silencieux

Ce matin, une lumière m'a réveillé.
Une éclaircie d'une fraicheur bucolique ;
Un halo paisible et mélancolique.
Je ressentais tout, je ne ressentais rien ;
J'étais empli de bonheur, j'étais empli de chagrin.

Ce matin, le Soleil m'a réveillé.
Mes yeux m'ont d'abord brûlé car plus tôt, dans la nuit, j'ai défié Hélios pour danser avec Séléné.
Avec elle, j'ai vu des sentiments d'une couleur nouvelle,
Avec elle, j'ai vibré d'une douleur douce et familière,
Avec elle, je me suis souvenu qu'Aimer, c'est cela, vivre.

Ce matin, les étoiles m'ont invité.
Là-haut, dans leur château, elles nous observent, cachées derrière leurs meurtrières,
Afin de n'éclairer le chemin que des âmes qui les défient du regard.
Ainsi, l'obscurité n'avait plus aucun sens pour nous en cet instant.
Je pris alors conscience de ma place en ce lieu, ce moment, ces formes, ce parfum, ses cheveux.

Le hasard ? Le destin ?
Le réel ? Le rêve ?
Au diable.

La légèreté, la gratitude, la grâce.
La chaleur, la passion, l'extase.
La sérénité, la plénitude, la paix.
Ce matin, c'est toi qui m'a réveillé.

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Voyage dans l'Immatériel

Publié le par Echos Silencieux

Le Voile se déchire enfin.
Au pied foulé sur le sol Immatériel,
Je perds notion du substantiel,
Comme si le début commençait à la fin.

La folie soudain me guette ;
C'est le Démon du Désir qui m'appelle.
Peignant ma vie en aquarelle,
Elle croit sans doute avoir ma tête.

Me rapprocher dure une éternité,
Mais j'ai la force de m'évader,
Couper ce fil si torsadé,
Briser ce sortilège d'insanité.

Dans l'infinité de l'horizon,
Je sens la Cité Noire m'observer dans les embruns,
Détruire ces chaînes à coups de burin,
Pour ouvrir les portes de la Guérison.

La Bête surgit alors, elle en poussait les battants.
Elle qui dormait si paisiblement depuis trois moissons ;
Elle se libère à présent des chaînes de la passion.
Le nacre de ses ailes a fait place à un feu latent.

Survivante du Passé, la Bête soigne son mal.
Elle sait qu'à trop y vivre, elle y finira calcinée.
Elle y laisse tout se consumer, afin de ne jamais plus laisser son coeur saigner.
La tête haute pour ne pas choir, elle vole avec peine au dessus de son dédale.

Après trois moissons stériles,
La Bête consume son dégoût.
Elle brûle ses illusions dans les égouts,
Afin de ne plus rendre la terre infertile.

Désormais libre dans le Voile,
La Bête devient poussière d'étoiles.
Le Fardeau quitte son corps,
La Lumière transcende ce qui est mort.

Publié dans Pèlerinage

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J'ai oublié

Publié le par Echos Silencieux

Hier nous échangions des caresses
Aujourd'hui je veux partager ma détresse
Hier le ciel s'est fendu en deux
Aujourd'hui je me suis perdu loin d'eux

Au bord du fleuve, je n'arrive plus à m'abreuver
Au pied des collines, je n'arrive plus à respirer
Au large dans l'océan, je me sens lentement dériver
Si j'appelle au secours maintenant, je sais que tout va empirer

Peur du noir, peur du vide, peur de la solitude,
Elle qui m'était si chère autrefois,
Pourquoi ressens-je de l'amertume cette fois ?
Le devoir, si placide, voile les turpitudes,
Pourtant je le ressens au fond de moi,
Il y a bien quelque chose qui provoque cet émoi 

Non, je ne veux pas en parler.
Comme l'a dit un jour un grand poète : "Le verbe est prédation".
Pourtant je rêve encore de cette sensation de vivre en suspension
Au dessus des nuages, lorsqu'il y en avait, car on les flinguait pour ne pas pleurer
Mais tu sais, la vie est faite ainsi : 
Hier on rit, on va au lit, demain on fuit.

Je ne sais de quoi demain sera fait,
Mais aujourd'hui je me sens un peu défait.
Tout est confus ou embrouillé,
Inutile de trop se mouiller
Si c'est pour dire "j'ai oublié".

Si "nous étions félins pour l'autre",
Pourquoi me suis-je toujours senti Humain ?

Publié dans Perdition

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Le mat du berger

Publié le par Echos Silencieux

Étendard des vaincus, étendue de bâtards
Ruisselants de sueur, larmes inextinguibles ;
Un tourbillon de lames, armes de l'Impassible
L'expression du meurtre délivrée par son avatar.

Nul effroi ne saurait retentir de votre gorge
Lorsque d'un geste placide file d'outre-forge,
D'une gracieuse danse, la pointe de son dard.

Moissonneur des champs récoltant le moindre des fruits mûrs
Lorsque d'un geste déicide tombent les impurs,
Saigne leur égo et pourrisse leur âme au Tartare.

Caresse algide figeant l'instant du dernier soupir,
Rai de lumière ployant l'œil meurtri pour assoupir
Les flammes dansantes, encrées dans le blizzard
De celui dont la plume trahit ses enfants.

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Feux croisés

Publié le par Echos Silencieux

Enveloppé d'une belle robe de velours

A rebrousse-poils

Je traverse les affres du temps

Je remonte la rivière sans fin

 

Il n'est de plus bel ouvrage que les souvenirs

Que l'on choisit de construire

Pour conserver tout ces merveilleux moments

Pour abandonner l'infinie tristesse de notre mémoire

 

Où le refuge de notre bonheur nous attend

Je ne saurais dire

Si seulement il existe

Si je pourrais m'y sentir chez moi

 

Mais désormais c'est ici où je vais

Mais désormais c'est ici où je vis.

 

 

Publié dans Perdition

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Brasenéant

Publié le par Echos Silencieux

Drapé de fils de vide, lambeaux de chagrin ;
De tourbe et de fer, de rouille et de poudre noire.
Il suait l'enfer, paisible tel un manoir,
Il régnait l'œil livide, triste souverain.

Cime de jais où l'air embrume les chardons,
Perchoir d'onyx où l'air déchire les tendons,
Pic de ténèbres où l'air brise les myrmidons.

Orbites apoplectiques pénétrantes
Ne scrutant que néant, iris dilettantes
Que froideur brûle d'une plaie suintante.

Allégresse en décombres, ruine du plaisir ;
Abysse affamée, dévorante galaxie.
Ainsi reposait l'éveil de l'ataraxie,
Ainsi s'embrasait l'asphyxie de tout désir.

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Il n'y a pas de fin

Publié le par Echos Silencieux

Si les silences s'enchaînent
Tel un feu qui se déchaîne
Si les rires se désagrègent
Telle une vie que l'on abrège
Si les enfants se meurent
Telle une âme sans demeure 

C'est là qu'il faut y croire
Comme l'amour des premiers jours
C'est là qu'il faut y voir
Les contours sans les détours
C'est là qu'il faut savoir
Que pour toujours, tu seras ma Tour

Le timonier s'en va au loin
Point trop n'en faut, je ne peux poser l'ancre
Avant la paix, je ferai couler l'encre
Afin que tout ne soit pas vain

Si la distance se rapproche
Moi je dis qu'il faut que l'on s'accroche
Si les pleurs nous emportent
Moi je dis qu'il faut défoncer la porte

Dans les abysses de nos regards
Je saignerai nos cœurs hagards
Afin que souffle un peu l'esprit
De ce jour saint où l'on s'est épris

Je te chercherai au firmament
Pour devenir ton seul artiste
Je dessinerai tes sentiments
Pour te trouver même quand tu es triste
Je nous sauverai des châtiments
Pour t'emmener danser sur la piste
Excommunierai le dernier sacrement
Pour te faire vivre une vie de plus 

Puis lorsque s'écoulera
La dernière seconde d'Éternité 
Je repousserai la fin
Pour enfin tout recommencer

Publié dans Eden

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La Bête

Publié le par Echos Silencieux

La Bête fuit de rage sous un lointain orage
Elle crie sa solitude, rempart des multitudes
Elle souffle sur le feu comme les rouleaux fondent sur le rivage des dieux,
Un chant si mélodieux qu'elle aurait pu naître dans les cieux.

La Bête suit la trace des vents défavorables
Elle sait si bien que l'or n'avait rien d'adorable
Elle a consumé tout ce qui était friable,
Bien que sa peine éclose, sous une pluie de sable.

La Bête rugit de croire, elle chasse les importuns
Elle se parle, muette, devant son miroir sans tain
Elle esquive les cages du haut de sa prison dorée,
C'est souvent à cause d'elles que la Bête plane de ses ailes nacrées.

La Bête hurle de toute son impuissance
Elle se défait de toute son insouciance
Elle se repaît de toute indifférence
La Bête pleure de ses larmes rances.

La Bête se fane alors que passe le temps
Elle sait qu'au fond c'est bien le Passeur qui l'attend
Elle traverse des images, des partitions sauvages,
Afin que la musique de son coeur ne déborde dans son sillage.

Et soudain court dans la tempête
Celle qui n'avait même plus de tête
Fugace ou inconditionnelle, ne se conjuguait qu'au conditionnel
Dans sa longue robe exubérante
Elle se veut d'un coup rassurante
Mais où étais-tu passée ? Le monde s'écroulait chaque année
Resplendissante sous un soleil de roses
Elle était là, je ne pouvais plus faire pause
Moi qui croyait fermement que dans cette vie, j'étais damné.

La Bête repose ses yeux, au creux de ces lendemains soyeux
Éternelle et éphémère, aussi belle que la mer
La Bête n'est plus, mais ne la perdez pas de vue,
Car n'est pas mort ce qui à jamais dort.

Publié dans Eden

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Les ailes dérangent

Publié le par Echos Silencieux

Douce clarté écartait en aparté,
Rigides voûtes de doutes en déroute.
Cage sans prison, tison de trahisons ;
Volent en éclat méplats de fracas.

Âmes seules esseulent leur linceul,
Désir d'échange sous la frange d'un ange.
Âmes sœurs lacèrent leur noirceur ;
Vienne ardemment l'amant au firmament.

Publié dans Eden

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La Mère Rouge

Publié le par Echos Silencieux

Cette aigreur au fond de la gorge,
Qui me rappelle mes échecs,
Successivement, je fais face.
Impuissant, je ne tiens plus en place.

Ces visages décomposés,
Qui m'observent depuis maintenant
Vingt minutes, ils n'osent dire mot.
Impuissant, je soulage ses maux.

Ce vermillon resplendissant
Qui parcourt sa bouche, une rivère
Au goût de chair, s'écoulant avec quiétude
Impuissant, je n'ai qu'une certitude.


Des sourires, des gens, un ciel bleu,
Des souvenirs, vivant, j'étais heureux.

Le glas, les gens, la pluie,
Elle était là, morte, j'étais détruit.

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La Pourriture du Peuple

Publié le par Echos Silencieux

Salut à toi, témoin de cet appel aux armes. Unissons nos forces pour oblitérer la médiocrité du cœur de nos proches et des êtres que nous aimons et chérissons. Sauvons-nous les uns les autres de nos croyances erronées et devenons meilleurs ensemble.

Salut à toi, énième appendice de la racine du Mal, sangsue intellectuelle dont la ruine spirituelle se propage telle une volée de sauterelles, alpiniste des sommets de la chaîne excrémentielle. Nous te pourchasserons comme l'Inquisition pourchassa les marranes, dans sa quête d'un monde plus pur.

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Toi, l'être le plus immonde et le plus méprisable de notre Histoire, porteur de germes ignobles, vecteur de difformités cognitives, destructeur de foyers, annihilateur de civilisations.

Toi, le marcheur des catacombes entouré de sa horde sauvage et destructrice, le voyageur des bas-fonds et son ignoble armada de cancrelats, nomade charognard et sans discernement dont les instincts primaires et hostiles n'ont de cesse de prouver au monde que l'extermination de ton clan ne sera que l'application du principe de causalité sur ta lignée de traîtres.

Investi de desseins malveillants, tu ne vis que pour instaurer le règne de la discorde et de la terreur en compagnie de tes semblables, les mêmes qui attisent la clameur de chacune de nos âmes lorsqu'ils cherchent à se repaître de nos cris, des profondeurs de l'ennui. Tu es ce que tout un chacun déteste. La représentation grotesque et terrifiante d'un simulacre de vie, vers laquelle tu désires par-dessus tout nous attirer.

Je te vois, et je te hais.

Tu es la déliquescence de l'Humanité, et c'est avec la ferme intention de la protéger que nous écraserons ton visage sur le cadavre pourrissant de ta progéniture.

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Ma nouvelle vie

Publié le par Echos Silencieux

Entrée du 24 Novembre 2010 à 00h26min GMT+1 :

Cher journal, aujourd'hui j'ai (encore) capitulé. C'est en effet, avec un grand désarroi que je me suis résigné (encore) à repousser la date de fin de mon existence. Les mots me manquent pour exprimer l'extrême amertume - que dis-je, l'aversion - que j'éprouve envers ma personne en ce moment-même pour avoir fait preuve d'une telle bassesse envers l'humanité.

Cependant la raison, très simple, justifierait à elle-seule toutes les guerres ayant eu lieu ces vingt-et-un derniers siècles et toutes les catastrophes nucléaires à venir. Aujourd'hui, plus d'excuses bancales, il est l'heure d'affronter la réalité en face, ça y est j'ai enfin trouvé la solution : j'ai décidé en cet instant de partir élever des caribous unijambistes dans la toundra canadienne.

Après mûre réflexion, j'en suis finalement venu à cette conclusion si évidente : les caribous unijambistes de la toundra canadienne sont le dernier espoir de l'humanité. Eux-seuls sont à-même de régler tous nos problèmes : les catastrophes climatiques, la faim dans le monde, les guerres, l'oppression médiatique, les kebabs pas frais, l'esclavage, le choléra, le sida, l'homosexualité, les tsunami, les sans-abris, la pauvreté, l'invasion des roms, le chômage, le manque de logements, l'insalubrité, l'insécurité, l'odeur des noirs, le manque d'hygiène de la bouffe chinoise, la surpopulation mondiale et surtout des maisons de retraite, des cimetières, des convois de marchandises en provenance du Mexique, des familles arabes, des caravanes dans nos prairies, des emos, des racailles et des pouffiasses, mais aussi les paradis fiscaux, les rachats de crédits, les rachats de pays (Irlande, Grèce, Portugal...), la maltraitance des animaux, les émissions de télé-réalité, la guerre juifs / palestiniens, la guerre coréens / ...coréens (ces cons en plus ils sont tous chinois), l'inflation des prix, l'enflation des ouvriers ex-futur-retraités, la CGT, le gouvernement, l'armée américaine, la recherche de missiles nucléaires en Irak, la mission Armageddon, l'augmentation du prix des cheeseburgers chez McDo, les MST, les gosses qui chialent, les frigos plein, les flics, les parents indignes, les condamnations à mort, les frigo vides, les bouteilles vides, l'estomac plein, le canapé du copain, le tampon usagé, la galette sur les pompes, la fermeture des chichas, les rapports de stage et les sandwichs au jambon de chez Leclerc.

Ainsi, la solution se trouvait là, juste sous nos yeux, elle était pourtant si évidente ! Fort heureusement, il reste un peu de temps avant Noël, je vais peut-être pouvoir bénéficier de remises avantageuses sur les caribous (profitons-en tant que la réduction Bonus Écologique est encore légale), et pourquoi pas sur les tronçonneuses... J'irai m'établir en toute discrétion dans les Rocheuses, entonnant gaiement des chants troglodytes les rudes journées d'hiver et les chaudes soirées d'été, je lirai des poèmes aux hirondelles tout nu dans la neige et chevaucherai fièrement sur mes fidèles caribous, bravant monts et merveilles, vent d'ouest, force quatre... La vie dont j'ai toujours rêvé est sur le point de commencer. Finalement, il y a une justice sur cette terre.

Publié dans Craquage, Prequel

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Embruns nébuleux

Publié le par Echos Silencieux

Toi qui arpente les dunes au clair de lune, splendeur nocturne ne cessant de croître
Toi qui écume les rivages transis, reflet sinistre tapi dans les brumes acérées de Neptune
Toi qui prospère, éternel, innocence malicieuse, ignominie sans nom

Moi qui suffoque, réprouvé, conscience enchainée, essence engloutie

Toi qui m'appelle, ce n'est pas moi qui répond.

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Complainte Avant l'Aube

Publié le par Echos Silencieux

Le silence se tait une nouvelle fois
Je peux entendre le cœur de la nuit
Me susurrer tendrement ses envies
Trahi par mon ombre, j'ai si froid

Le voile se referme une nouvelle fois
Je peux toiser le cœur de mon malheur
Savourer la peinture de mon bonheur
Trahi par mon pinceau, j'ai si froid

La chaleur s'évapore une nouvelle fois
Je peux palper ce souffle funèbre
Dévorer ma vie dans les ténèbres
Trahi par mon amour, j'ai si froid

L'effluve s'estompe une nouvelle fois
Je peux flairer le nectar de mon cœur
Régaler mes cernes de sa rougeur
Trahi par mon regard, j'ai si froid

Le cruel Apollon s'éveille
Et ce ne sont ni monts ni merveilles
Qui sauveront la proie d'Artémis
Propice au danger de ses vices.

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