Brasenéant

Publié le par Echos Silencieux

Drapé de fils de vide, lambeaux de chagrin ;
De tourbe et de fer, de rouille et de poudre noire.
Il suait l'enfer, paisible tel un manoir,
Il régnait l'œil livide, triste souverain.

Cime de jais où l'air embrume les chardons,
Perchoir d'onyx où l'air déchire les tendons,
Pic de ténèbres où l'air brise les myrmidons.

Orbites apoplectiques pénétrantes
Ne scrutant que néant, iris dilettantes
Que froideur brûle d'une plaie suintante.

Allégresse en décombres, ruine du plaisir ;
Abysse affamée, dévorante galaxie.
Ainsi reposait l'éveil de l'ataraxie,
Ainsi s'embrasait l'asphyxie de tout désir.

Publié dans Imagination, Perdition

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