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Échos Silencieux

Publié le par Echos Silencieux

L'œil scrutateur, l'air vaguement déserteur,
J'écoute le temps qui passe, au fil des lattes je phase.
Pas moyen d'en placer une alors ce soir je pars sur la Lune,
Là-haut, personne à raccrocher puisqu'il n'y a rien à décrocher.

 

La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le vent souffle.

 

Refaire les mêmes erreurs c'est comme embrasser la laideur :
On dit rien, on fait le mâle, une fois au fond c'est pas si mal.
Déjà-vu, déjà vécu ; déjà vaincu, déjà déçu.
Puisque la vie n'a pas de limites, j'aimerais toucher ceux qui l'imitent.

 

La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le volcan soufre.

 

Forcer pour sortir du cheptel, considéré en tant que tel.
Forcer les langues à se délier pour pas finir trop fou à lier.
Quand pour seule réponse tu n'as d'écho que le silence,
Que reste-t-il après tant d'années d'errance ?
Qui reste-t-il pour damer ma sentence ?
Au fond du trou j'ai bien ramé dans l'abstinence,
Autant me damner une dernière nuit en transe.

 

Alors la raison sème où le cœur saigne,
Les lèvres se tuent mais les corps parlent,
Puis les mains s'ancrent dans les nuits d'encre.
Les yeux se voient où les abysses brillent au plus fort.

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La Cité Dort

Publié le par Echos Silencieux

Dans les rues chatoyantes de la ville enténébrée,

S'ouvre parfois un passage vers un autre monde.

Un endroit où règne une atmosphère au parfum ambré,

Où mille feux rasent les murs au rythme des ondes.

 

S'embrase alors une foule de diables incandescents,

Qui ne s'arrêtera que lorsque le soleil les brûlera plus fort.

A l'office du rituel à la source de ces rythmes empressants,

Leur champion consacre ses disciples avec effort.

 

Tous en harmonie avec ce chaos ambiant,

Tous artistes de ce désordre asphyxiant.

Ils exhortent leur âme à alimenter la fournaise,

Ils s'agrippent aux vibrations comme à une falaise.

 

Puis, quand résonne enfin le glas du silence,

Lorsque la nuit s'endort aux premières aurores,

La horde sauvage disperse son essence

Dans l'allégresse, sur les pavés de la cité d'or.

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