Échos Silencieux
L'œil scrutateur, l'air vaguement déserteur,
J'écoute le temps qui passe, au fil des lattes je phase.
Pas moyen d'en placer une alors ce soir je pars sur la Lune,
Là-haut, personne à raccrocher puisqu'il n'y a rien à décrocher.
La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le vent souffle.
Refaire les mêmes erreurs c'est comme embrasser la laideur :
On dit rien, on fait le mâle, une fois au fond c'est pas si mal.
Déjà-vu, déjà vécu ; déjà vaincu, déjà déçu.
Puisque la vie n'a pas de limites, j'aimerais toucher ceux qui l'imitent.
La raison saigne où le cœur sème,
Les lèvres parlent mais le corps se terre,
Puis la main ancre lorsque les maux chancrent.
Les yeux se noient où le volcan soufre.
Forcer pour sortir du cheptel, considéré en tant que tel.
Forcer les langues à se délier pour pas finir trop fou à lier.
Quand pour seule réponse tu n'as d'écho que le silence,
Que reste-t-il après tant d'années d'errance ?
Qui reste-t-il pour damer ma sentence ?
Au fond du trou j'ai bien ramé dans l'abstinence,
Autant me damner une dernière nuit en transe.
Alors la raison sème où le cœur saigne,
Les lèvres se tuent mais les corps parlent,
Puis les mains s'ancrent dans les nuits d'encre.
Les yeux se voient où les abysses brillent au plus fort.