Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

4 articles avec perdition

J'ai oublié

Publié le par Echos Silencieux

Hier nous échangions des caresses
Aujourd'hui je veux partager ma détresse
Hier le ciel s'est fendu en deux
Aujourd'hui je me suis perdu loin d'eux

Au bord du fleuve, je n'arrive plus à m'abreuver
Au pied des collines, je n'arrive plus à respirer
Au large dans l'océan, je me sens lentement dériver
Si j'appelle au secours maintenant, je sais que tout va empirer

Peur du noir, peur du vide, peur de la solitude,
Elle qui m'était si chère autrefois,
Pourquoi ressens-je de l'amertume cette fois ?
Le devoir, si placide, voile les turpitudes,
Pourtant je le ressens au fond de moi,
Il y a bien quelque chose qui provoque cet émoi 

Non, je ne veux pas en parler.
Comme l'a dit un jour un grand poète : "Le verbe est prédation".
Pourtant je rêve encore de cette sensation de vivre en suspension
Au dessus des nuages, lorsqu'il y en avait, car on les flinguait pour ne pas pleurer
Mais tu sais, la vie est faite ainsi : 
Hier on rit, on va au lit, demain on fuit.

Je ne sais de quoi demain sera fait,
Mais aujourd'hui je me sens un peu défait.
Tout est confus ou embrouillé,
Inutile de trop se mouiller
Si c'est pour dire "j'ai oublié".

Si "nous étions félins pour l'autre",
Pourquoi me suis-je toujours senti Humain ?

Publié dans Perdition

Voir les commentaires

Le mat du berger

Publié le par Echos Silencieux

Étendard des vaincus, étendue de bâtards
Ruisselants de sueur, larmes inextinguibles ;
Un tourbillon de lames, armes de l'Impassible
L'expression du meurtre délivrée par son avatar.

Nul effroi ne saurait retentir de votre gorge
Lorsque d'un geste placide file d'outre-forge,
D'une gracieuse danse, la pointe de son dard.

Moissonneur des champs récoltant le moindre des fruits mûrs
Lorsque d'un geste déicide tombent les impurs,
Saigne leur égo et pourrisse leur âme au Tartare.

Caresse algide figeant l'instant du dernier soupir,
Rai de lumière ployant l'œil meurtri pour assoupir
Les flammes dansantes, encrées dans le blizzard
De celui dont la plume trahit ses enfants.

Voir les commentaires

Feux croisés

Publié le par Echos Silencieux

Enveloppé d'une belle robe de velours

A rebrousse-poils

Je traverse les affres du temps

Je remonte la rivière sans fin

 

Il n'est de plus bel ouvrage que les souvenirs

Que l'on choisit de construire

Pour conserver tout ces merveilleux moments

Pour abandonner l'infinie tristesse de notre mémoire

 

Où le refuge de notre bonheur nous attend

Je ne saurais dire

Si seulement il existe

Si je pourrais m'y sentir chez moi

 

Mais désormais c'est ici où je vais

Mais désormais c'est ici où je vis.

 

 

Publié dans Perdition

Voir les commentaires

Brasenéant

Publié le par Echos Silencieux

Drapé de fils de vide, lambeaux de chagrin ;
De tourbe et de fer, de rouille et de poudre noire.
Il suait l'enfer, paisible tel un manoir,
Il régnait l'œil livide, triste souverain.

Cime de jais où l'air embrume les chardons,
Perchoir d'onyx où l'air déchire les tendons,
Pic de ténèbres où l'air brise les myrmidons.

Orbites apoplectiques pénétrantes
Ne scrutant que néant, iris dilettantes
Que froideur brûle d'une plaie suintante.

Allégresse en décombres, ruine du plaisir ;
Abysse affamée, dévorante galaxie.
Ainsi reposait l'éveil de l'ataraxie,
Ainsi s'embrasait l'asphyxie de tout désir.

Voir les commentaires